Isabel, 22 ans, étudiante 

Comédienne amateur dans les Week-ends Création

    "Le GTP reprend l'Histoire de Paris. Celle qui a mené à notre Paris d'aujourd'hui. Alors que l'Histoire est souvent enseignée avec des grands évènements, des dates, grands idéaux réalisés ou non, Nous avons l'occasion de la vivre à travers nos personnages qui ont pour certains réellement existé. Ainsi nous découvrons un bout de réalité d'un autre temps, d'un autre monde. Celui qui nous a amené à notre présent.

Aujourd’hui, les élections, pour lesquelles on sonde parfois dans les rues un second tour confrontant deux extrêmes, ainsi qu'un taux d'abstention battant une fois de plus tous les records, révèlent un sérieux enjeux.

Prendre la mesure de son rôle à jouer. Notre rôle à chacun. On déplore des candidats qui vivent dans un monde cloisonné déconnectés de la réalité des gens qu'ils gouvernent. Pourtant ce sont des êtres humains, comme nous. Ce seul lien devrait pouvoir suffire à être ensemble dans toute notre simplicité.

Qu'est-ce que le GTP me fait vivre ? « Il me fait du bien ». C'est bien... mais encore ? Il donne un goût de vie à chaque instant.

Tous là. Au début simplement, à être. À être sous la lumière. À exister. C'est un beau mot exister. Être debout. Être debout dans ce monde. Prêt à se battre. Je ne parle pas de sang, je parle de vie. Être prêt à se battre pour la vie quand ce monde nous suggère si souvent qu'il suffit de s'assoir dans une salle de cours et d'écouter UN être, lui debout, nous assis, et qui nous apprend à être confortablement installé dans sa vie. Quelle vie nous propose-t-ils vraiment ?

Le confort. Un moelleux fauteuil qui nous invite parfois à passer de l'assis à l'inertie. Le confort on l'oublie sous la lumière du projecteur. Le moindre mot, le moindre sourire est un grand risque sur scène.

Il faut chercher la vérité. Celle qui est debout, qui se bat contre l'hypocrisie. Qui essaye d'exister à travers ces instants qu'on nous invite à vivre. Qui sommes nous ?

Nous. Sommes.

À bas les masques, ils sont trop accrochant. Ils bercent notre « moi » dans un lit de draps de « soi ». Les projecteurs ne mentent pas. Même quand ils essayent.

Qu'est-ce que le GTP nous invite à vivre ? L'inconfort d'être ensemble ? Plutôt à oser prendre le risque de vivre ensemble.

Un café, un repas partagé. Un projet commun. Un mouvement à la fois assuré et timide vers l'autre qui dévoile un chemin pour lutter contre ses retenues. Ces freins.

Sortir de soi pour aller vers l'autre et avancer ensemble, confiants. Créer une relation.

Sortir d'un monde pour que nous créions ensemble, avec la grande diversité de nos êtres, un beau spectacle qui nous donne à revivre l'Histoire d'autres êtres. Nos personnages, leurs vêtements, leurs décors, leurs musiques qui les accompagnaient.

Nous nous lions à eux. Ils nous lient à leur monde et à notre monde. Ils ont créé. Il nous est donné d'y participer. Nous créons un monde ? 

On entend parfois qu'une guerre dont l'horreur pourrait être sans précédent pourrait arriver ces prochaines années.

L'espoir doit être, pas le sang ! Créons-le ?

Apprendre à être ensemble dans ce monde, au service d'un projet commun : créer quelque chose de beau où chacun à son rôle à jouer avec l'autre en vérité avec lui-même."